A l'approche du Black Friday, l'AFSCA met en garde contre les compléments alimentaires dangereux qui sont en vente en ligne
Après analyse, 1 complément alimentaire sur 2 envoyé par la poste depuis un pays hors de l'Europe, s'avère non conforme. Grâce à ces 7 conseils de l'AFSCA, vous vous assurez d'effectuer un achat en toute sécurité !
Les jours sont de plus en plus froids et sombres et nombreux sont ceux qui pensent que leur système immunitaire a besoin d'un coup de pouce. A l'approche du Black Friday - le jour où les acheteurs en ligne peuvent faire de bonnes affaires - l'AFSCA met en garde et rappelle que les compléments alimentaires qui peuvent être achetés en ligne ne sont pas tous sûrs. Dès le moment où vous naviguez sur le web en tant que consommateur, il est important d'être sur vos gardes.
En Belgique, l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) veille à ce que les vendeurs en ligne de denrées et de compléments alimentaires respectent les règles du jeu.
- D’une part, une cellule spécialisée écume le web et examine les différents sites et boutiques en ligne qui proposent des denrées alimentaires et des compléments alimentaires aux consommateurs belges. En 2022, la cellule e-commerce a contrôlé 262 boutiques en ligne, dont 86 dans le secteur des compléments alimentaires.
- D’autre part, l'AFSCA, en collaboration avec la Douane, effectue des contrôles sur l'importation de colis postaux, et notamment de compléments alimentaires achetés sur internet. En 2022, 14.945 petits envois ont été contrôlés, dont 2.195 (14%) étaient non conformes. 58 analyses ont été effectuées sur des compléments alimentaires provenant d'un pays hors de l'UE, 32 d’entre elles ont donné un résultat non conforme. Les substances médicamenteuses les plus fréquemment trouvées sont le sildénafil et la sibutramine. Pourtant, la loi est claire à ce sujet : aucune substance médicamenteuse ne peut faire partie de la composition d’un complément alimentaire.
Ces actions sont importantes car certains produits peuvent nuire à la santé. De plus, la vente illégale de produits constitue une concurrence déloyale pour les entreprises qui respectent les règles.
Photo 1 : Produit présenté comme un complément alimentaire (sachets de miel). Après analyse, il s'est avéré qu'il contenait du Tadalafil (médicament utilisé pour les troubles de l'érection).
Photos 2 et 3 : Produit présenté comme un complément alimentaire. Après analyse, il s'est avéré qu'il contenait du Sildénafil (médicament utilisé pour les troubles de l'érection).
Photos 2 et 3 : Produit présenté comme un complément alimentaire. Après analyse, il s'est avéré qu'il contenait du Sildénafil (médicament utilisé pour les troubles de l'érection).
Photo 4 : Produit présenté comme du thé minceur (complément alimentaire). Après analyse, il s'est avéré qu'il contenait de la Sibutramine (médicament utilisé pour traiter le surpoids et l'obésité).Que pouvez-vous faire en tant que consommateur ?
Les contrôleurs de l'AFSCA mettent tout en oeuvre pour assurer la sécurité du marché en ligne, mais il est évidemment impossible de fouiller internet de fond en comble. C’est pourquoi, en tant que consommateur, il est également important de ne pas faire une confiance aveugle à tous les vendeurs en ligne. Les conseils ci-dessous vous aideront à reconnaître une entreprise fiable.
Conseil n°1. Vérifiez si les produits sont connus en Belgique
Il n’a jamais été aussi facile de se faire livrer, à la maison, des produits provenant de l’autre bout du monde. Mais méfiez-vous des sites web étrangers. Certains produits dont la vente est autorisée à l'étranger ne sont pas toujours autorisés en Europe ou en Belgique. Informez-vous donc pour savoir si un produit contient bien uniquement des substances autorisées en Belgique. Dans le cas contraire, il est probable que votre colis soit retenu à la frontière européenne et saisi.
Les compléments alimentaires qu’il est possible de se procurer sur le marché belge doivent être connus des autorités belges. En tant que consommateur, vous pouvez accéder à la liste des compléments alimentaires connus en Belgique via cette page du SPF Santé publique.
Conseil n°2. Méfiez-vous des remèdes miracles
Si vous lisez dans la description que le produit a un effet qui semble trop beau pour être vrai, c'est probablement le cas. Les compléments alimentaires ne peuvent pas guérir et/ou prévenir les maladies. Les allégations médicales, telles que les allégations antivirales, antibactériennes, de prévention du cancer, etc. sont donc interdites.
Conseil n°3. Faites confiance à l’avis de votre médecin ou pharmacien
Certains sites internet font parfois appel à de faux médecins ou de faux spécialistes médicaux pour recommander le produit. Les médecins en question sont souvent inventés par l'entreprise. La règle d'or reste la suivante : si vous souhaitez utiliser un complément alimentaire, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Un avis médical ne peut jamais être donné sur un site internet. Certains compléments alimentaires peuvent, en effet, interagir avec des médicaments.
Les influenceurs sont également de plus en plus utilisés pour recommander un produit à leurs followers. Parfois, ils sont payés pour cela par l'entreprise. Dans ce cas, l'influenceur est obligé de communiquer clairement qu'il s'agit d'un message publicitaire. Vous pouvez lire sur le site web du SPF Economie en quoi et pourquoi cette communication est importante.
Conseil n°4 : Vous devez également pouvoir trouver des informations sur les produits sur le site web.
Il va de soi que vous devez pouvoir lire sur l'étiquette d'un produit les informations correctes sur la composition et les instructions d’utilisation. Mais, avant même que vous n'ayez le produit en mains, vous devez pouvoir retrouver ces informations dans la description du produit sur le site web. Songez à la liste d’ingrédients, aux allergènes, à la mention «complément alimentaire », aux différents avertissements obligatoires (comme le fait que le produit doit être tenu hors de portée des enfants ou encore qu’il ne peut être utilisé comme substitution d’une alimentation variée etc).
Conseil n°5 : Lisez attentivement les avis
Les avis des clients peuvent vous fournir, en tant que consommateur, des informations intéressantes. Mais attention, certaines entreprises n'hésitent pas à écrire elles-mêmes des avis sur leurs propres produits. Il est souvent facile de reconnaître de faux avis car ils encensent littéralement le produit. Une fois encore, si quelque chose semble trop beau pour être vrai, c'est probablement le cas.
Conseil n°6 : Recherchez des informations sur l’entreprise
Une entreprise qui respecte les règles de la vente en ligne affichera toujours suffisamment d’informations à son sujet sur le site de sa boutique en ligne ou sur sa page Facebook. Un vendeur en ligne qui gère un site web est tenu d'afficher un certain nombre d’informations. Il suffit de penser au nom et à l'adresse de l'entreprise, aux coordonnées, au numéro d'entreprise,... Le SPF Économie propose un aperçu pratique des éléments que, en tant que consommateur, vous devez pouvoir retrouver sur le site d’une boutique en ligne.
Les informations les plus essentielles et les plus évidentes font défaut ? Il se peut alors que vous soyez confronté à un site web douteux.
Conseil n°7 : Méfiez-vous si un vendeur ne veut communiquer que par des canaux privés
Lorsque, en tant que consommateur, vous avez du mal à trouver les coordonnées du vendeur, cela devrait vous alerter. Les vendeurs suspects ne veulent souvent communiquer que par canaux privés comme Messenger ou Whatsapp. De même, si le vendeur ne veut pas donner son nom et son adresse, soyez sur vos gardes. Un bon conseil est de demander au vendeur son numéro d'entreprise. De cette façon, vous pouvez être sûr que le vendeur est connu des autorités belges.
Vous pensez avoir trouvé un produit alimentaire douteux sur internet ? Signalez-le nous !
L’AFSCA dispose d'un point de contact pour le consommateur qui est à votre service. Il y a plusieurs façons de nous joindre. Le formulaire en ligne est le moyen le plus rapide et le plus efficace. Vous pouvez également nous joindre par téléphone les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h00 à 12h30 et les mercredis de 13h00 à 16h30 au numéro gratuit 0800 13 550.
Aline Van den Broeck