Cet été, l'AFSCA a arrêté 28 chiens et chats à la frontière belge parce qu'ils ne remplissaient pas les conditions relatives à la rage

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a ouvert 23 dossiers concernant des importations illégales de chiens (17) et de chats (11) entre juillet et septembre 2024. Dans la plupart des cas un «test sérologique», qui permet de vérifier si l'animal possède suffisamment d'anticorps après la vaccination pour lutter contre une éventuelle infection, faisait défaut. 21 chiens et chats ont été importés de pays tiers tels que le Congo, le Maroc, l'Algérie... où la rage est encore répandue. Parmi eux, huit chiens et chats provenaient de Turquie, où 99 foyers de rage ont été signalés rien que cette année.

La Belgique est indemne de rage depuis 2001, mais chaque année, nous courons des dizaines de risques de réintroduction de cette maladie mortelle dans notre pays. L'AFSCA, en collaboration avec les services douaniers des aéroports, contrôle les voyageurs qui arrivent sur le sol belge avec des chiens ou des chats. Que les animaux proviennent d'un autre pays européen ou d'un pays tiers, ils doivent être protégés contre le virus mortel de la rage. De janvier à septembre 2024, 47 cas de rage ont déjà été signalés en Europe, principalement en Roumanie (18). En Turquie, destination de vacances très prisée, pas moins de 99 foyers ont été signalés.

« Dans 6 cas, un retour des animaux dans le pays d'origine a été imposé. Sur place, les animaux devaient être « mis en ordre » et respecter une période d'attente avant de pouvoir retourner en Belgique. Dans 15 cas, les animaux ont été autorisés à rester en Belgique sous des conditions strictes. C’était le cas par exemple pour des animaux qui ont voyagé avec leurs propriétaires de la Belgique vers un pays à faible risque et qui n'ont eu aucun contact avec des animaux sur place. Les sept animaux restants provenaient d'un État membre de l'Union européenne et pouvaient être régularisés. », Aline Van den Broeck, porte-parole de l'AFSCA.

En 2023, l'AFSCA a ouvert un total de 86 dossiers (107 chiens et chats) dans le cadre d'importations illégales d'animaux de compagnie en provenance de pays tiers. Pour 94 animaux, le test sérologique était manquant, 98 animaux n'étaient même pas vaccinés ou aucune preuve valable n'a pu être présentée à cet effet. Pour 11 animaux, un renvoi a été imposé.

Un incident récent en France montre les lourdes conséquences de l'adoption illégale d'un chien

En janvier de cette année, un chiot de 4 mois a été ramené illégalement du Maroc dans le Var (un département du sud). Le chien est mort de la rage deux semaines plus tard. Le chat de la même famille et le chien du voisin ont été euthanasiés car ils avaient été en contact étroit avec le chien infecté. Entre-temps, le chien avait également mordu une assistante vétérinaire. Toutes les personnes ayant été en contact avec l'animal ont tout de même reçu le vaccin d'urgence à temps. ​

La rage en chiffres

Bien que la rage soit totalement évitable, elle reste l'un des virus les plus mortels au monde pour les humains et les animaux. Un animal peut avoir l'air en parfaite santé et pourtant être déjà malade et infecter d'autres animaux ou des personnes. Il faut souvent des mois pour que les premiers symptômes apparaissent. On peut contracter le virus après avoir été mordu, griffé ou même léché par un animal infecté. Une fois que les symptômes de la rage apparaissent - salivation accrue, agressivité, paralysie, fièvre, maux de tête, perte d'appétit - il n'y a pas de remède. Ainsi, malheureusement, une infection par la maladie a toujours une issue fatale.

  • Environ 60 000 personnes dans le monde meurent chaque année de cette maladie
  • 40% de ces victimes sont des enfants de moins de 15 ans ​
  • Dans 99 % des cas, les personnes contractent le virus par l'intermédiaire d'un chien infecté
David Clarinval – Ministre fédéral de l’Agriculture : "La rage reste une maladie très dangereuse en tant que l’un des virus les plus mortels au monde. Notre pays est indemne de rage depuis 2001, mais dans beaucoup d’autres pays le virus circule toujours. Il est donc essentiel de rester très vigilant. J’encourage tous les citoyens à respecter scrupuleusement les recommandations sanitaires de l’AFSCA, pour la protection des animaux et des êtres humains."

À propos de la Journée mondiale de la rage

Fondée par l'Alliance mondiale pour le contrôle de la rage (GARC) et reconnue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale de la rage est célébrée chaque 28 septembre pour sensibiliser le public à la zoonose la plus mortelle au monde. Le thème de la Journée mondiale de la rage de cette année, « Briser les frontières de la rage », nous invite à sortir des sentiers battus et à briser les barrières qui entravent l'éradication de la rage. Il s'agit notamment des lacunes de la coopération internationale, du manque d'accès aux ressources essentielles (y compris les vaccins de qualité) et de la méconnaisance de la maladie par le public. ​

A propos de l’AFSCA

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) veille depuis près de 25 ans sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur. Quelque 1.400 collaborateurs effectuent chaque année plus de 106.000 inspections dans les entreprises du secteur alimentaire (exploitations agricoles, fabricants, abattoirs, magasins, restaurants, etc.) et prélèvent et analysent quelque 64.000 échantillons de produits au sein de la chaîne alimentaire. L'Agence est également responsable des contrôles de la santé animale et de la santé végétale et joue un rôle important dans l'importation et l'exportation de denrées alimentaires, d'animaux et de plantes vers et depuis d'autres pays. ​

Aline Van den Broeck

Porte-parole, AFSCA

 

 

 

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À propos de AFSCA

Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes. Cela passe aussi par la prévention et la sensibilisation.