Communiqué de presse conjoint de l’AFSCA et de Sciensano à l’occasion de la Journée mondiale contre la rage 2020

LUNDI 28 SEPTEMBRE 2020 - Journée mondiale contre la rage : voyager avec un animal vacciné permet de prévenir cette maladie qui tue encore des dizaines de milliers de personnes chaque année.

L’AFSCA et Sciensano profitent de la journée mondiale contre la rage pour rappeler aux amis des animaux que la rage tue encore des dizaines de milliers de personnes chaque année. La vaccination de votre animal de compagnie reste la meilleure prévention ! ​ ​
Et si le vaccin contre la rage est primordial pour voyager avec son animal de compagnie, il y a d’autres règles sanitaires à respecter pour voyager en toute tranquillité.
A quelques mois du Brexit, l’AFSCA rappelle ces règles et attire l’attention des voyageurs qui envisagent un séjour au Royaume-Uni avec leur animal de compagnie.

 La journée mondiale contre la rage est l’occasion de rappeler que la rage est le virus le plus mortel que nous connaissions et qu’il ne faut prendre aucun risque. 

Même si la rage peut être complètement prévenue, des dizaines de milliers de personnes sont encore tuées par cette maladie chaque année, essentiellement en Afrique et en Asie. La plupart des cas proviennent de morsures par des chiens, dont 40 % d'enfants de moins de 15 ans.

 Selon l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), la vaccination massive des chiens dans les zones à risques s’avère être la solution la plus économique et la plus efficace au long terme, et elle permet d’interrompre le cycle de transmission du virus du chien à l’homme. L’objectif de l’OMS est d’éliminer les décès dus à la rage d’ici 2030.

 Steven Van Gucht (responsable du Laboratoire National Belge de Référence pour la Rage) explique : « Grâce aux efforts déployés par le passé, le Belgique est indemne de rage depuis 2001. Depuis 2016, la vaccination contre la rage n’est plus obligatoire dans notre pays, sauf pour ceux qui emmènent leur chien ou leur chat à l’étranger. Toute personne qui ramène un chat ou un chien en Belgique est également tenu de le faire vacciner au préalable. Il est très important de s’y conformer, la rage tue aussi bien les hommes que les animaux, il ne faut prendre aucun risque ! ".

Quelles sont les exigences pour voyager avec son animal de compagnie ?

 En Belgique, l’AFSCA, bien qu’elle soit surtout connue pour ses contrôles tout au long de la chaîne alimentaire, est également responsable de la prévention et du contrôle des maladies animales réglementées. En collaboration avec les autorités douanières, l’AFSCA veille au respect des règles et restrictions sanitaires pour l’introduction d’animaux en Belgique. En outre, vétérinaires et AFSCA travaillent main dans la main pour détecter les cas d’importation à risque d’animaux de compagnie (achats via Internet, retour de vacances avec un chiot, …).

Pour voyager avec son animal en Europe, il faut que l’animal soit :

  • identifié par une micropuce (chip),
  • en possession d’un passeport européen,
  • vacciné contre la rage. Le vaccin peut être administré à partir de l'âge de 12 semaines.

Pour voyager avec son animal hors de l’Union européenne, il faut : 

  • que l’animal soit identifié par une micropuce (chip),
  • en possession des documents sanitaires nécessaires (en fonction du pays de provenance),
  • vacciné contre la rage et,
  • selon le pays d’origine, un test sanguin et le respect d'un délai d'attente de 30 jours (en fonction du pays de provenance) doit être réalisé.

Si votre animal n'a pas été correctement vacciné, il peut simplement se voir refuser l'entrée dans notre pays. S’il y a une suspicion de rage, l’animal devra malheureusement être euthanasié, le risque étant trop grand pour la santé publique. En 2019, l’AFSCA a pu trouver une issue positive et éviter l’euthanasie dans plus de 95 % des cas d’importations illégales de chats et de chiens, soit pour 205 animaux sur les 215 importés illégalement.

 Quid en cas de Brexit ?

 Lorsque le Brexit aura lieu, surtout en cas de Brexit sans accord, voyager avec son animal de compagnie depuis ou vers le Royaume-Uni pourrait ne plus être aussi simple pour les citoyens européens. Les voyageurs devront se conformer aux règles sanitaires respectives afin de pouvoir passer les contrôles à l’importation effectués par les douanes et par l’AFSCA, prévus lorsque des animaux entrent dans l’Union Européenne. Les douanes et l'AFSCA effectueront des contrôles à l'importation de ces animaux de compagnie.

 Le 31 décembre 2020 marque la fin de la période de transition prévue dans le cadre des accords pour le Brexit. Les propriétaires d’animaux de compagnie sont donc invités à s’informer suffisamment à l’avance sur les conditions requises afin de voyager en toute tranquillité avec leur animal de compagnie depuis ou vers le Royaume- Uni. (http://www.afsca.be/brexit/fr/animaux/)

La rage, une maladie vicieuse

Il peut s'écouler 6 mois avant qu'un animal contaminé ne présente les premiers symptômes mais, deux semaines avant leur apparition, l'animal peut déjà avoir contaminé d'autres personnes et animaux. En outre, il n'existe aucun test permettant de détecter la rage chez les animaux vivants.

 Pour ces raisons :

  • évitez tout contact avec des animaux de compagnie et des animaux sauvages dans les pays où la rage sévit encore ;
  • n'emportez d’animaux provenant d'un autre pays européen que s’ils sont vaccinés et identifiés et si vous en connaissez ses antécédents ;
  • n’emportez pas d'animaux de pays en dehors de l’UE, à moins qu'ils ne satisfassent à toutes les conditions d'importation ;
  • soyez conscient que la rage peut être présente à l'état latent durant 6 mois chez un animal infecté avant de devenir visible. Pendant tout ce temps, l'animal semble être en bonne santé, tout en étant une bombe à retardement en raison de sa contagiosité.

Plus d’informations sur la rage : http://www.afsca.be/santeanimale/rage/

 

 

 

 

Recevez des mises à jour par e-mail

En cliquant sur « S'abonner », je confirme avoir lu et accepté la Politique de confidentialité.

À propos de AFSCA

Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes. Cela passe aussi par la prévention et la sensibilisation.