Découverte de scarabées japonais morts en Belgique - L'AFSCA appelle à la vigilance !

Début juillet 2025, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a été informée de la découverte d'un spécimen mort de scarabée japonais (Popillia japonica) dans l'entrepôt d'une entreprise. La découverte a été faite par un employé vigilant. Lors d'une inspection ultérieure sur place, un deuxième scarabée mort a été trouvé parmi des pièces métalliques récemment livrées par une entreprise située dans une zone infectée du nord de l'Italie.

Bien qu'il s'agisse d’insectes morts, l'AFSCA prend ce premier signalement très au sérieux. P. japonica est une espèce nuisible qui figure sur la liste des organismes de quarantaine prioritaires de l'Union européenne. Cela signifie que des mesures obligatoires visant à empêcher son introduction et sa propagation sont d'application, comme le prévoit le règlement d'exécution (UE) 2023/1584.

Une action rapide et ciblée

L'AFSCA a immédiatement renforcé la surveillance dans les environs de l'entreprise. Des pièges ont été posés pour vérifier la présence éventuelle de scarabées vivants dans les environs. Jusqu'à présent, aucun autre spécimen n'a été trouvé dans ces pièges. La surveillance se poursuivra dans les mois à venir.

Le scarabée japonais est présent en Italie depuis 2014 et en Suisse depuis 2017. L’insecte adulte mesure environ 1 cm et est reconnaissable à sa tête et son thorax vert métallique, à ses élytres cuivrés. Il peut être facilement observé à l’œil nu et attrapé à la main sans danger. Le scarabée japonais est souvent confondu avec d'autres espèces de coléoptères présents en Belgique, comme ​ le hanneton des jardins et le hanneton commun. Cependant le scarabée japonais se distingue par ses cinq touffes de soies blanches de part et d’autre de l'abdomen, accompagnées de deux autres à l'extrémité de l’abdomen.

Risques de dégâts considérables sur l'agriculture et la nature

Le scarabée japonais représente un risque sérieux pour l'agriculture, les plantes ornementales et la nature. Les coléoptères adultes se nourrissent des feuilles, des fleurs et des fruits de plus de 400 espèces végétales, dont le maïs, le raisin, les fraises, les roses et divers arbres à feuilles caduques. Les larves se nourrissent des racines des graminées et peuvent endommager les prairies, les terrains de sport et les gazons.

Dans les régions où l'espèce s'établit, elle peut se reproduire rapidement et causer des dégâts considérables. Aux États-Unis, par exemple, où le coléoptère est présent depuis 1916, des centaines de millions de dollars de dégâts sont enregistrés chaque année. En Europe, outre le nord de l'Italie, le coléoptère est également présent aux Açores (Portugal) et en Suisse, deux destinations touristiques très prisées.

Les coléoptères se déplacent dans les transports

Des découvertes récentes confirment que Popillia japonica se dissémine principalement par le biais des transports humains. L'auto-stop des insectes adultes via des véhicules (camions, avions, trains, voitures, caravanes, etc.) et des marchandises (matériel de camping, bagages, etc.) provenant de zones infectées est le principal mode de propagation. Les larves peuvent également être présentes dans le sol ou dans le substrat de culture (par exemple, le terreau) des plantes en pot. En Espagne, par exemple, un coléoptère a récemment été trouvé dans les bagages d'un voyageur en provenance d'Italie. En Alsace (France), des coléoptères ont été capturés dans des pièges placés près d'une gare et sur un parking d'autoroute. En Allemagne, en Suisse et en Slovénie également, des insectes auto-stoppeurs sont régulièrement capturés dans des pièges placés le long des routes provenant des zones infectées.

Des pièges à phéromones sont également déployés chaque année en Belgique afin de détecter à temps l'introduction de cette espèce de coléoptère et d'éviter qu'une population ne s'établisse. Pour ce faire, l'AFSCA place des pièges à 40 endroits stratégiques à travers le pays, tels que les sites d'importation et de transport (aéroports, parkings pour camions, etc.) et les espaces verts publics à proximité des lieux où l'introduction est la plus probable. L'AFSCA contrôle ces pièges pendant toute la période de vol du coléoptère, de début juin à fin septembre.

Que faire en cas de suspicion ?

Les professionnels qui pensent avoir vu ou attrapé un scarabée japonais sont priés de le signaler le plus rapidement possible à l'unité de contrôle locale de l'AFSCA à l'aide du formulaire de notification (annexe 2). Les consommateurs peuvent le faire via l'application ObsIdentify ou sur le site www.waarnemingen.be. Lorsque l'application reconnaît le coléoptère comme étant le scarabée japonais sur base de la photo introduite, l'AFSCA est automatiquement avertie et le suivi de la notification est assuré. La connaissance et l'action rapide sont cruciales pour empêcher l'espèce de s'établir dans notre pays.

Pour plus d'informations sur Popillia japonica, son identification et les mesures de lutte, consultez le guide technique sur le site de l'AFSCA ou la Pest Survey Card de l'EFSA.

A propos de l'AFSCA

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle depuis 25 ans l'ensemble de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur. Quelque 1.400 collaborateurs effectuent chaque année plus de 107.000 inspections dans les entreprises du secteur alimentaire (exploitations agricoles, fabricants, abattoirs, magasins, restaurants, etc.) et prélèvent et analysent quelque 67.000 échantillons de produits au sein de la chaîne alimentaire. L'Agence est également responsable des contrôles de la santé animale et de la santé végétale et joue un rôle important dans l'importation et l'exportation de denrées alimentaires, d'animaux et de plantes vers et depuis d'autres pays.

 

Aline Van den Broeck

Porte-parole, AFSCA

 

 

 

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À propos de AFSCA

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