Journée mondiale des abeilles 2024 : la mortalité des abeilles belges augmente pour la deuxième année consécutive !
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) rappelle aujourd’hui, à l’occasion de la journée mondiale des abeilles, que nos abeilles sont en danger. Près d'un tiers des abeilles (27,2 %) n'ont pas survécu l'année dernière. C'est ce qui ressort de l'enquête menée par l'AFSCA auprès des apiculteurs belges entre l'automne 2022 et l'été 2023. Au cours de la période précédente, le taux de mortalité était de 21,8%. La principale cause de mortalité reste le varroa - un parasite, mais un nombre record de 20 foyers de loque européenne (une maladie bactérienne) a également été détecté l'année dernière. Le travail de l'AFSCA et des 10.500 apiculteurs pour maintenir nos abeilles en bonne santé, est donc plus important que jamais. Vous aussi, vous pouvez apporter votre pierre à l'édifice en leur fournissant suffisamment de nourriture et d’eau!
Trois fois par an, l'AFSCA rend visite aux apiculteurs belges pour contrôler la mortalité des abeilles. Au cours de la période 2022-2023, 179 ruchers - soit 742 colonies d'abeilles - ont pu été contrôlés. Lors de la première visite en automne, lorsque les colonies se préparent à l'hiver, les colonies saines qui ont le plus de potentiel pour survivre à l'hiver sont sélectionnées. Lors d'une deuxième visite au printemps (période de recherche de nourriture) et d'une troisième visite en été (période d'activité), l'AFSCA évalue le taux de mortalité de ces colonies. Pour la période 2022-2023, le taux de mortalité était de 27,2%.
Bien que le varroa reste la principale cause de mortalité, pas moins de 20 foyers de loque européenne ont été détectés en Belgique en 2023. L'année précédente, on avait dénombré seulement quatre foyers. La loque européenne est une maladie des abeilles causée par une bactérie (Melissococcus plutonius), dont les jeunes larves tombent très rapidement malades. Mais les abeilles nettoyeuses sont également infectées et infectent à leur tour d'autres larves pendant qu'elles se nourrissent.
« Lorsque la loque est détectée, l’AFSCA prend des mesures pour éviter que d’autres ruches ne soient infectées. En 2023, toutes les colonies de 7 ruchers ont été complètement détruites parce qu'elles présentaient des signes cliniques de ces maladies. Dans 10 autres ruchers, les colonies ont été partiellement détruites. Les trois derniers ruchers atteints ont fait l’objet d’une surveillance jusqu’au printemps. L'AFSCA prévoit une indemnisation de 125 euros par colonie détruite », Aline Van den Broeck, porte-parole.
Pour pouvoir agir rapidement en cas d’apparition de maladies ou de parasites, les apiculteurs professionnels et amateurs doivent être enregistrés auprès de l'AFSCA. Aujourd'hui, notre pays compte 10.428 apiculteurs, principalement en Flandre (6.045) et en Wallonie (4.151). L'AFSCA leur propose des formations gratuites. Cette année, 2 sessions de formation ont déjà été dispensées, formations au cours desquelles 44 apiculteurs ont été formés.
L'AFSCA et les apiculteurs ne sont pas les seuls à pouvoir apporter une contribution importante à la préservation des abeilles.
« Optez pour un parterre de fleurs au lieu d'une pelouse tondue. Non seulement votre jardin aura un charme naturel, mais les abeilles y trouveront une source de nourriture importante. Plantez de préférence des plantes mellifères dans votre jardin ou sur votre balcon, comme le cornouiller. Enfin, prévoyez des bols d'eau avec des cailloux lors des journées chaudes afin que les abeilles puissent s'abreuver sans se noyer. Les oiseaux pourront également en profiter! », Aline Van den Broeck - porte-parole.
A propos de l'AFSCA
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle depuis près de 25 ans l'ensemble de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur. Quelque 1.400 collaborateurs effectuent chaque année plus de 109.000 contrôles dans les entreprises du secteur alimentaire (exploitations agricoles, fabricants, abattoirs, magasins, HoReCa, etc.) et prélèvent et analysent quelques 70.000 échantillons de produits dans la chaîne alimentaire. L'Agence est également responsable des contrôles de la santé animale et de la santé végétale et joue un rôle important dans l'importation et l'exportation de denrées alimentaires, d'animaux et de plantes vers et depuis d'autres pays.
Aline Van den Broeck