Journée mondiale des abeilles 2025 : la mortalité des abeilles belges augmente pour la troisième année consécutive !
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) rappelle aujourd’hui, à l’occasion de la journée mondiale des abeilles, que nos abeilles sont en danger. Près d'un tiers des abeilles (31,2 %) n'ont pas survécu l'année dernière. C'est ce qui ressort de l'enquête menée par l'AFSCA auprès des apiculteurs belges entre l'automne 2023 et l'été 2024. Au cours de la période précédente, le taux de mortalité était de 27,2%. La principale cause de mortalité reste le varroa - un parasite - ensuite vient le frelon asiatique. Le travail de l'AFSCA et des 11.300 apiculteurs pour maintenir nos abeilles en bonne santé, est donc plus important que jamais. Vous aussi, vous pouvez apporter votre pierre à l'édifice en leur fournissant suffisamment de nourriture et d’eau!

Trois fois par an, l'AFSCA rend visite aux apiculteurs belges pour contrôler la mortalité des abeilles. Au cours de la période 2023-2024, 185 apiculteurs - soit 731 ruches - ont pu été contrôlés. Lors de la première visite en automne, lorsque les colonies se préparent à l'hiver, les colonies saines qui ont le plus de potentiel pour survivre à l'hiver sont sélectionnées. Lors d'une deuxième visite au printemps (période de recherche de nourriture) et d'une troisième visite en été (période d'activité), l'AFSCA évalue le taux de mortalité de ces colonies. Pour la période 2023-2024, le taux de mortalité est de 31,2%.

Bien que le varroa et le frelon asiatique (dont la lutte est organisée par les Régions) restent les deux principales causes de mortalité des abeilles, force est de constater que les conditions météorologiques du printemps et de l’été 2024 ont été défavorables pour les abeilles. Enfin, pas moins de 13 foyers de loque européenne ont été détectés en Belgique en 2024. C’est un peu moins que l'année précédente au cours de laquelle on avait dénombré vingt foyers. La loque européenne est une maladie des abeilles causée par une bactérie (Melissococcus plutonius), et les jeunes larves en tombent très rapidement malades. Mais les abeilles nettoyeuses sont également infectées et infectent à leur tour d'autres larves pendant qu'elles se nourrissent.
« Lorsque la loque est détectée, l’AFSCA prend des mesures pour éviter que d’autres ruches ne soient infectées. Ainsi, une zone de protection de 3 km est établie autour du foyer, une enquête épidémiologique est réalisée pour déterminer l’origine du foyer et, en fonction de la situation constatée dans le rucher touché, les colonies sont partiellement ou entièrement détruites. L'AFSCA prévoit une indemnisation de 125 euros par colonie détruite si l’apiculteur est bien enregistré à l’AFSCA », Aline Van den Broeck, porte-parole.
Pour pouvoir agir rapidement en cas d’apparition de maladies ou de parasites, les apiculteurs professionnels et amateurs doivent être enregistrés auprès de l'AFSCA. Aujourd'hui, notre pays compte 11.300 apiculteurs, principalement en Flandre (6.493) et en Wallonie (4.807). Le nombre d’apiculteurs est en constante augmentation depuis plus de 10 ans. A la demande de ces derniers, l'AFSCA propose des formations gratuites. Cette année, 2 sessions de formation ont déjà été dispensées et plusieurs autres sessions sont déjà programmées.

L'AFSCA et les apiculteurs ne sont pas les seuls à pouvoir apporter une contribution importante à la préservation des abeilles.
« Optez pour un parterre de fleurs au lieu d'une pelouse tondue. Non seulement votre jardin aura un charme naturel, mais les abeilles y trouveront une source de nourriture importante. Plantez de préférence des plantes mellifères dans votre jardin ou sur votre balcon, comme le cornouiller. Enfin, prévoyez des bols d'eau avec des cailloux lors des journées chaudes afin que les abeilles puissent s'abreuver sans se noyer. Les oiseaux pourront également en profiter! », Aline Van den Broeck - porte-parole.
A propos de l'AFSCA
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle depuis près de 25 ans l'ensemble de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur. Quelque 1.400 collaborateurs effectuent chaque année plus de 106.000 contrôles dans les entreprises du secteur alimentaire (exploitations agricoles, fabricants, abattoirs, magasins, HoReCa, etc.) et prélèvent et analysent quelques 64.000 échantillons de produits dans la chaîne alimentaire. L'Agence est également responsable des contrôles de la santé animale et de la santé végétale et joue un rôle important dans l'importation et l'exportation de denrées alimentaires, d'animaux et de plantes vers et depuis d'autres pays.
Aline Van den Broeck