L’AFSCA met en garde les vacanciers : « Vaccinez vos animaux à temps contre la rage et ne la ramenez pas dans vos bagages ! »

Qui dit été, dit vacances à l’étranger. Et parfois, nos animaux de compagnie font partie de l’aventure. L’AFSCA tient à rappeler à toute personne voyageant à l’étranger avec son animal de compagnie qu'elle est dans l’obligation de le vacciner contre la rage. Si aucun cas de cette maladie, majoritairement transmise par les chiens et les chats, n’est à déplorer en Belgique depuis 2001, elle est toutefois toujours bien présente dans plus de 150 pays dans le monde. Toute personne sortant du pays avec son animal est donc dans l’obligation de respecter un certain nombre de règles, la rage étant toujours mortelle pour l’homme. Pour protéger la population belge et ses animaux de compagnie, l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) prône la prévention auprès des particuliers. Tout voyageur qui se rend à l’aéroport avec son ami à quatre pattes doit ainsi être en mesure de fournir la preuve incontestable que celui-ci a bien été vacciné. Il en va de même pour ceux arrivant sur le sol belge avec un animal domestique.

Mieux vaut prévenir que ne pas guérir

Même s’il existe un vaccin, la rage est loin d’être éradiquée et reste mortelle. Les hommes, tout comme les animaux, peuvent la contracter s’ils sont mordus, griffés ou léchés par un animal infecté. Une fois que les premiers symptômes apparaissent (fièvre, maux de tête, perte d’appétit, maux de gorge, nausée), l’issue de l’infection est toujours fatale. En mai dernier, une jeune femme est décédée en Norvège et, il y a 2 ans, un garçon français succombait aussi à la maladie, tous deux ayant eu des contacts avec un animal infecté durant un séjour à l’étranger.

« Chaque année, la rage tue 60.000 personnes dans le monde, majoritairement des enfants dans les pays en développement où la rage est endémique. Ce à quoi le Belge ne pense pas toujours, c'est que certaines régions d'Europe de l'Est et des régions fortement touristiques comme la Turquie et le Maghreb sont encore des régions à risque », précise Stéphanie Maquoi, porte-parole de l’AFSCA. « 40% des victimes mordues par un animal enragé sont des enfants de moins de 15 ans. Dans pas moins de 95% des cas, les chiens sont responsables de l’infection. »

Check-list pour les Belges voyageant avec leur compagnon à quatre pattes

Depuis 2016, la vaccination contre la rage n’est plus obligatoire sur l’ensemble du territoire belge. Mais quiconque emmène son chat ou son chien à l’étranger doit le faire vacciner. Il en va de même pour toute personne qui amène un animal sur le sol belge. S’il n’a pas été vacciné, l’animal peut tout simplement être interdit sur le territoire. S’il y a une suspicion de rage, l’animal devra être euthanasié, sans autre choix possible.

Pour voyager au sein de l’Union Européenne, chaque chien ou chat doit :

  1. Être identifié par une micropuce
  2. Avoir un passeport européen
  3. Être vacciné contre la rage. Le vaccin peut être administré à partir de l'âge de 12 semaines.

Dans certains cas, comme lorsque vous voyagez hors de l’Union européenne, des exigences supplémentaires peuvent être demandées, comme des tests sanguins. 

« Des certificats supplémentaires, voire une prise de sang, peuvent être exigés dans certains pays », poursuit Stéphanie Maquoi, porte-parole de l’AFSCA. « Les voyageurs peuvent trouver davantage de renseignements sur le site de l’AFSCA [1]. Nous conseillons également aux voyageurs de prendre contact avec leur vétérinaire, qui pourra les aider à satisfaire aux conditions. »

Caresser des animaux à l’étranger, sans danger ?

Enfin, l’AFSCA appelle à la prudence les amoureux des animaux qui ont pour habitude de caresser ou de nourrir des animaux inconnus lors de leurs voyages.

Stéphanie Maquoi, porte-parole : « La rage peut être transmise sans que l'animal infecté ne présente de symptômes. Soyez donc extrêmement prudent et évitez tout contact avec des animaux errants ou sauvages à l'étranger. Et ne cédez surtout pas à la tentation de ramener à la maison un animal que vous croisez durant vos voyages, même si celui-ci vous semble adorable. En mai, une jeune Norvégienne est décédée de la rage en voulant sauver un chiot abandonné aux Philippines. »

L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire

Bien que l’AFSCA soit surtout connue pour ses contrôles tout au long de la chaîne alimentaire, l’Agence est également responsable de la prévention et du contrôle de certaines maladies animales réglementées. En collaboration avec les autorités douanières, l’AFSCA veille au respect des règles et restrictions sanitaires pour l’introduction d’animaux en Belgique. En outre, vétérinaires et AFSCA travaillent main dans la main pour détecter les cas d’importation à risque d’animaux de compagnie (achats via Internet, retour de vacances avec un chiot, …).

En 2018, 424 chiens et chats importés ont été contrôlés sur l’ensemble du territoire belge : 47 animaux ont été refoulés et 3 ont dû être euthanasiés, le risque étant trop grand pour la santé publique.

Ce sujet s’inscrit dans une campagne de communication plus large visant à montrer que l’agence s’occupe non seulement des contrôles mais joue également un rôle important dans le domaine de la prévention, de la formation et de la sensibilisation à la protection concernant la sécurité alimentaire. Vous trouverez plus d’informations sur cette campagne sur www.alaloupe.be.
 

[1]  http://www.afsca.be/consommateurs/viepratique/voyage/ragevoyagersanssoucis/

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À propos de AFSCA

Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes. Cela passe aussi par la prévention et la sensibilisation.